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Transformer nos idées en questions puissantes

« A chaque fois que nous posons une question nous générons une des versions possibles de la vie ». David Epston

questionnement

Comme tout acte de communication,  nos questions trouvent leur origine dans notre vision du monde, dans notre cadre de référence, dans les narrations que nous faisons du réel et de notre réalité (les interprétations de nos perceptions), en lien avec les émotions que chaque événement vécu nous amène. Les questions que nous nous posons nous permettent la connaissance, tout ce que nous connaissons du monde sont des réponses aux questions que nous nous sommes posées par le passé ou que d’autres ont posé pour nous lors de notre éducation, de notre scolarité. Les questions que nous nous posons à nous même nous conduisent à nous développer, ou nous hantent faute de réponse. Les questions que nous posons conditionnent nos relations, les modèlent. Une question intrusive et la relation se bloque, une question qui indique la norme de fonctionnement et la personne se sent jugée. Celles que nous posons à nos clients leurs permettent de se développer, d’accéder à ce qu’il est possible de connaître, à de nouvelles visions de leur vie.

Comment proposer à nos clients des questions puissantes ?

En apprenant quelques éléments théoriques sur l’art du questionnement (en évolution depuis Socrate !). En nous décentrant de notre vision habituelle, en envisageant d’autres dimensions d’une situation, en cherchant à comprendre comment l’autre pense et (surtout ?) en nous entrainant à poser des questions, à transformer nos intuitions, nos étonnements, nos jugements, nos interprétations théoriques en désir de comprendre, en curiosité. Dernier point à méditer, la puissance d’une question ne peut s’évaluer que par l’intérêt de la réponse pour la personne concernée par la question.
Quelques cas pour vous entrainer si vous êtes coach ou facilitateur.
  1. Le directeur général d’un organisme social a confié à deux coachs l’accompagnement d’un établissement. La mission en est à ses prémices (rencontre des salariés), lorsqu’un cas de harcèlement est évoqué entre un des managers de l’établissement et un salarié. Le directeur général avertit les coachs de l’arrêt de la mission. « J’arrête l’accompagnement, parce que c’est trop dur en ce moment pour que vous puissiez continuer votre mission. »
  1. Magda est manager dans une grande entreprise industrielle. Avec Michèle sa coach, elle cherche à retrouver une relation apaisée avec un collaborateur. « J’ai déjà essayé de le prendre à part et de discuter avec lui, ça ne marche pas. »
  1. Mélaine, une jeune stagiaire d’école de commerce, arrive avec un sourire dans le bureau de la DAF qui vient de la convoquer à un entretien (dont elle ne connaît pas le sujet). La DAF lui dit « ce n’est pas un défilé de top modèle dans notre entreprise, vous n’avez pas besoin d’arborer un sourire en venant ici ». (Il s’agit d’un jeu psychologique, mais mettez vous à la place de la DAF, quelles questions puissantes pourriez vous poser à la stagiaire ?)
  1. Le DG d’une entreprise vous demande de lui faire une proposition de team building, il n’en a jamais fait. Or vous venez d’avoir un long échange avec lui, il vous semble indispensable de lui dire que ce n’est pas la bonne solution, mais qu’il doit plutôt débuter un coaching. Quelles questions puissantes pouvez-vous lui poser ?
Daniel Chernet, 2014 Facilitateur, coach Formateur et Superviseur de coachs

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