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Place du N+1 dans les coachings prescrits

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Le coaching continue à se développer dans les organisations, en corolaire, le coaching prescrit constitue désormais une part essentielle de la demande. Un coaching est prescrit lorsque la demande de changement est portée par le supérieur hiérarchique (ou le DRH en relais) et non directement par la personne bénéficiaire. 

L’introduction d’un tiers dans la relation d’accompagnement porte en elle des problématiques spécifiques que les coachs, pour la plupart, traiteront lors d’un entretien tripartite. Cet entretien vise à clarifier le contrat triangulaire (coach / entreprise / coaché). Il s’agit de contractualiser les relations entre le coach et l’entreprise, notamment le nombre de séances, le coût, la confidentialité des informations recueillies ; la relation professionnelle de coaching avec le bénéficiaire, et enfin la relation spécifique entre le coaché et le demandeur qui doit rester liée au contrat de travail.

Cette dernière branche du contrat mérite d’être investiguée et clarifiée lors de l’entretien tripartite sous réserve de mise en échec de l’accompagnement. Elle est souvent porteuse de difficultés. Par exemple, la manière de décrire la difficulté du futur coaché donne souvent une « description pauvre » de la situation.

Une définition pauvre du problème

Celle-ci va porter sur ce qui manque au coaché, ou sur ce qu’il ne fait pas ou encore sur les comportements qui sont jugés insatisfaisants comme « il n’est pas intéressé à faire autorité ; il n’est pas assez en lien avec ses collaborateurs, il n’a pas la maturité attendue dans le poste, il est incapable de donner des consignes claires… » toutes phrases déjà entendues. Ces éléments orientent le problème sur la personne et non sur le contexte d’exercice de l’autorité, les pressions exercées par les procédures de fonctionnement de l’entreprise, les ordres contradictoires, les changements de cap et réorganisations non assimilées, la relation difficile et la personnalité du N+1. Cette manière de poser le problème risque de renforcer le sentiment d’inadéquation du futur coaché qui va s’engager dans la demande de changement par adaptation et sans réel investissement.

Si vous êtes dans la position de prescrire un coaching à un cadre de votre entreprise, posez-vous d’abord la question de la manière dont vous allez vous même lui laisser de la place et lui donner du soutien pour prendre plus d’espace. Puis choisissez un coach qui vous pose clairement la question de votre implication dans le changement du contexte. S’il ne le fait pas, il y a des chances que le résultat du coaching génère un renforcement des dynamiques négatives de l’entreprise.

Daniel Chernet, Facilitateur du travail d’équipe, coach
Formateur et Superviseur de coachs