La méconnaissance (omission inconsciente d’une information utile à la résolution d’un problème) est un mécanisme interne que l’on repère grâce à des indices verbaux ou non verbaux et qui conduit à ignorer ou dévaloriser tout ou partie d’une situation pour faire face à cette situation[1]. La méconnaissance ne s’observe pas directement, mais elle conduit à un comportement passif, qui lui sera observable.
Dès qu’un client a une difficulté à changer un aspect de ses comportements, à obtenir ce dont il a besoin pour sa croissance professionnelle, à faire des demandes claires, à résoudre des difficultés relationnelles, il est probable qu’il fait des méconnaissances.
Norbert est consultant associé dans un grand cabinet de conseil en management ; il est régulièrement dans la plainte de ‘trop travailler’ pour avoir le temps de jouer au golf qui est sa passion. Il n’a pas la capacité, dit-il, à dire non aux sollicitations de ses associés. Il méconnait qu’il peut changer sa manière de faire, qu’il peut dire non, qu’il peut se donner des espaces de temps, que ses associés peuvent comprendre et admettre sa situation, qu’il peut aussi leur donner la permission de prendre plus soin d’eux-mêmes.
La personne qui méconnaît, agit comme si un aspect d’elle-même, des autres ou de la réalité était moins significatif qu’il ne l’est en fait. La méconnaissance conduit au maintien de la symbiose, au maintien du cadre de référence, à la participation à, ou à l’initiation de jeux psychologiques.
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[1] Ken Mellor et Eric Schiff – Méconnaissances, Classiques de l’Analyse Transactionnelle, 2, Editions d’Analyse Transactionnelle, Lyon