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Authenticité et intimité dans les organisations

L’authenticité et l’intimité (dans le sens d’un échange sans masque) sont-ils possibles dans les organisations ?

Dans cet article de 2016, je présente ce qu’est l’intimité dans le cadre de l’autonomie en analyse transactionnelle. Intérêts, limites, risques et bénéfices.

Eric Berne propose dans ses écrits une réflexion approfondie sur l’autonomie qu’il met en lien avec trois caractéristiques que nous pourrons développer pendant notre croissance personnelle : la conscience, la spontanéité, l’accès à l’intimité.

Si à l’origine ce concept est destiné au développement personnel ou à la thérapie, il peut être utilisé avec profit dans le champ professionnel, moyennant quelques adaptations. Définir ce que c’est qu’être autonome dans son rôle professionnel, dans sa posture de manager ou de chef d’équipe a du sens. Définir l’autonomie professionnelle d’un coach, d’un accompagnateur, d’un consultant l’emmène sur le chemin du développement professionnel, de la rencontre avec ses clients, d’une forme spécifique d’interrelation. Une réflexion sur l’autonomie, dans la vision bernienne, nécessite un regard sur la capacité à l’intimité, c’est l’objet de cet article.

Eric Berne nous propose dans ses écrits plusieurs définitions pour le terme intimité, montrant la complexité de ce concept. Il écrit « on a (…) tenté de définir l’intimité depuis environ 5000 ans, et jusqu’à présent avec peu de succès »[1]. Dans « Analyse Transactionnelle et psychothérapie[2] », l’intimité n’est pas définie, mais montrée comme le résultat du partage dans la relation d’éléments de programmations individuelles, sans contrôle de la programmation parentale et sociale, qu’il nomme « pulsionnels ». Les personnes dans l’intimité vivent une véritable « union relationnelle » écrit-il.  Dans « Amour, sexe et relations », l’intimité est définie comme « une relation candide Enfant-Enfant sans jeu psychologique ni exploitation d’un des partenaires par l’autre ». Dans « Des jeux et des Hommes », l’intimité est définie comme « Sincérité spontanée, débarrassée du jeu, d’un être conscient ; la libération de l’Enfant perceptif eidéitiquement (= dans son essence même), non corrompu, lequel en toute naïveté vit dans l’ici et le maintenant. » A la lecture de ces éléments, il apparaît combien l’intimité est une forme de relation, de structuration du temps social, particulière, difficile à atteindre (dans une vision légèrement absolue) et dont les bénéfices en termes de stimulation et de reconnaissance sont importants.

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[1] « Amour, sexe et relations », Editions d’AT, Lyon, 2010

[2] Editions Payot