La coopération au coeur du travail collectif
Après des années de développement de l’individualité, de la compétition, de la comparaison, de la prime donné aux personnes décidant seules, agissant seules, sachant gérer seules, la coopération et la collaboration sont revenues à l’ordre du jour. L’intelligence collective, la facilitation ont le vent en poupe, même si les modes non collaboratifs font de la résistance, basés sur des croyances dans l’homme providentiel, la hiérarchie traditionnelle, le pouvoir sûr, la nécessité pour les gens d’être instruits, guidés…
Mais coopérer cela ne se décrète pas, et pour développer la coopération au sein d’un groupe, d’une équipe, d’une organisation, il est nécessaire :
- d’en faire un projet collectif,
- de comprendre les principes organisationnels de la coopération,
- de comprendre les principes humains de la coopération,
- d’apprendre à coopérer et de développer des séquences d’entrainement,
- de maitriser les concepts, processus et outils de l’intelligence collective et de la prise de décision collective,
- d’apprendre à devenir un membre engagé d’un groupe,
- de traiter ses propres limites à la capacité de coopérer (développement personnel de l’animateur de groupe coopérant).
Vous pourrez trouver ici l’accès à tous les articles didactiques concernant la coopération que j’ai écrits, ainsi qu’à des ressources bibliographiques.
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C'est quoi la coopération ? et pourquoi coopérer ?
« Coopérer, ce n’est pas seulement se soumettre aux ordres, échanger des services ou partager des tâches : c’est le faire librement et avoir un but commun. » Nicolas Journet – Sciences Humaines – 282 – 2016
Dans le langage courant coopérer c’est faire ensemble, même si l’une des personnes dépend de l’autre, comme dans la coopération entre la France et les pays africains, la coopération entre une grande entreprise et une PME. Même si c’est le sens le plus fréquent, ce n’est pas le sens que nous retenons, cette forme de coopération n’amène pas de parité, les jeux de pouvoir continuent à dominer.
✅ La #coopération c’est le mode le plus élaboré du « travailler ensemble », c’est la construction d’une oeuvre commune.
Coopérer nécessite que l’on ait franchit les étapes précédentes d’organisation du travail partagé :
- participer (faire en fonction d’une organisation que l’on ne maîtrise pas),
- collaborer (amener son intelligence et son énergie au projet d’un autre),
- s’auto-coordonner,
- coopérer (participer à un projet dont l’on maitrise le but, les moyens, la construction, l’évaluation).
Chaque étape a des exigences particulières et nécessite un engagement plus grand dans le groupe.
Revenez régulièrement, cette page est enrichie mensuellement.
Principes organisationnels pour la coopération
Articles
- Principe 1 : Co-construire et partager une vision claire des buts
- Principe 2 : Construire une organisation cohérente
- Principe 3 : Assurer la sécurité relationnelle, la confiance
- Principe 4 : Développer la hiérarchie de compétences
- Principe 5 : Muscler le penser ensemble et la prise de décision partagée
- Principe 6 : Muscler le système de résolution de problèmes et la créativité
- Principe 7 : Muscler les échanges et les conversations engageantes
Bibliographie
- Principe 1 : vision claire et partagée des buts
- Principe 3 : sécurité relationnelle et confiance
- Principe 5 : Muscler le penser ensemble et la prise de décision partagée
- Principe 7 : Muscler les échanges et les conversations engageantes
Principe d'entraînement à la coopération
Principes de développement humain pour la coopération
« Les acteurs qui coopèrent doivent être mutuellement conscients de l’objectif commun poursuivi et chercher à ajuster leur comportement l’un à l’autre. Pour parler de coopération, il faut donc qu’il y ait au moins des circonstances où les coopérateurs pourraient préférer faire cavalier seul. » Benoit Dubreuil – Sciences Humaines – 282 – 2016
De nombreux ouvrages récents montrent que c’est une ✅ capacité importante de l’homme ✅. Pour Eloi Laurent « L’homme est un animal coopératif » et c’est ce qui a contribué à sa prospérité. Cette capacité à la collaboration / coopération est également citée par Yuval Noah Harari dans son livre Sapiens, comme la compétence la plus importante pour le développement de l’homme sur la terre et sa prise de pouvoir sur l’ensemble des écosystèmes.
La coopération repose sur un accord que chacun va prendre avec lui-même, puisqu’il n’est souvent pas explicite, d’agir, de penser pour le compte et dans l’intérêt du collectif plutôt que seulement pour lui-même. Et pour cela, il a besoin de faire confiance aux autres sur le fait qu’ils partagent la même intention et qu’ils s’investiront pleinement.
Articles
- Principe 1 : Passer du pouvoir sur à la promotion du pouvoir pour / du pouvoir de…
- Principe 2 : Prise en compte des émotions et traitement positif des conflits
- Principe 3 : Promouvoir la motivation intrinsèque et l’engagement
- Principe 4 : Développer l’écoute et la communication positive.
- Principe 5 : Accompagner et soutenir l’action
Bibliographie
- Principe 1 : Pouvoir pour
- Principe 3 : Promouvoir la motivation intrinsèque et l’engagement
- Principe 4 : Développer l’écoute et la communication positive
- Principe 5 : Accompagner et soutenir l’action
Citations
- « L’idéal coopératif implique que l’autorité soit toujours associée à une responsabilité : nul n’a d’autorité en soi, ni les élèves ni le maître ; nul n’a d’autorité parce qu’il crie plus fort ou a de gros muscles… On n’a de véritable autorité qu’en tant que « responsable de… ». Philippe Meirieu
- « Rechercher la coopération au sein d’un groupe d’hommes et de femmes c’est une aventure humaine qui transforme chacun des participants, parce qu’elle nécessite de développer l’acceptation pleine de l’autre, de ses différences, de ses singularités au service du projet commun. » Daniel Chernet
- “La plus grande difficulté n’est pas tant de prendre des décisions que de les assumer.” Serge Uzzan
- « Pour qu’il y ait coopération, les membres d’une équipe de travail doivent percevoir que leur réussite est conditionnelle à celle des autres membres, en vue d’atteindre un but commun. » Isabelle Plante,
- « Certaines particularités de l’esprit humain ont rendu possible le développement de la coopération, et elles sont de deux genres : affectives et cognitives. » Benoît Dubreuil